1 je suis d'accord, le gigas des Caraïbes, les pêcheurs de Martinique en ramassent des quantités par 5 à 10 m de profondeur pour les manger; espèce très fréquente dans les brocantes en France seulement, ailleurs ce coquillage fait figure de rareté, puisqu'il est interdit de les sortir des Caraïbes.
2 oui , Lambis truncata , cette espèce est très répandue dans tous les lagons Indo-Pacifiques, par exemple, il ressemble ici beaucoup à ceux de Djibouti
3 & 5 deux Strombus vittatus, de la sous-espèce campbelli (probablement) c'est la sous-espèce classique de la Nouvelle-Calédonie
4 Strombus gibberulus de la Mer Rouge (probablement de Djibouti)
6 Conus ventricosus de la Méditerranée, la seule espèce bien de chez nous, toute petite mais qui accepte l'eau fraîche (sous les chaleurs tropicales, les Conus sont bien plus grands et très diversifiés); attention, leur piqûre est redoutable, même tout petit.
7 Mesalia brevialis , une turritelle typique du Sénégal (impossible à confondre)
8 espèce très proche de Peristernia australensis de la Nouvelle-Calédonie ... Un fasciolariidae qui vit enfoui dans les débris de coraux en arrière d'un récif corallien.
9 et j'arrête là pour en laisser aux autres ; c'est le plus intéressant de tes coquillages, car c'est un Murex, le célèbre Hexaplex trunculus, ici dans sa forme rachitique typiquement portuaire, comme on en trouve au Pirée (le port d'Athènes); il est célèbre puisque c'est grâce à lui que les Phéniciens faisaient le pigment "bleu", c'est à dire la couleur tekhelet qui remonte à l'origine de l'alphabet, et qui a toujours été la couleur sacrée du judaïsme; c'était le bleu des dauphins des fresques ionienne d'il y a 5000 ans, et encore aujourd'hui, c'est le bleu du drapeau d'Israel, mais pas par hasard. Avec le pigment "rouge pourpre" du Bolinus brandaris (un autre Murex méditerranéen) son pigment valait 10 à 12 fois plus cher que l'or, et donc servait de monnaie d'échange pour le commerce maritime ... Et les Phéniciens qui étaient les grands commerçants de toute la Méditerranée ont ainsi diffusé partout leur alphabet, celui que nous utilisons encore aujourd'hui.