Bonjour à tous,
il ne faut pas aller si loin pour manger de l'holothurie, car j'en mange avec plaisir sur nos côtes européennes. Mais on ne mange que Stichopus regalis (=régal) , famille des STICHOPIDAE. C'est une grande holothurie (50 cm) orangée avec une grande base aplatie que l'on trouve en eaux profonde (de 40 à plus de 500m) sur des sédiments très fins (souvent vaseux). Quand on les remonte en chalut ce n'est vraiment pas appétissant car écrasées par les poissons ou les langoustines. Mais je récoltais toutes celles que je voyais entre 40 et 70 m en Croatie (surtout la nuit) pour les Eulimidae qui parasitent leur tube digestif. Comme la récolte s'effectuait en plongée, les spécimens étaient frais et appétissant; que c'est un met connu depuis l'antiquité dans le bassin méditerranéen; que je disséquais mes holothuries et que la faim et la curiosité aidant, il n'y avait qu'un tous petit pas à franchir.
En Catalogne on les vends sur le marché local.
Il y en a en Bretagne, mais je n'ai pas encore vu de spécimen consommable, seulement dans des filets de 3 à 4 jours!
Recette 1:
découper le cuir de l'holothurie pour y prélever les gonades, qui ressemblent (couleurs et aspect) à des spaghettis frais.
Les faire frire dans de l'huile d'olive, assaissonner et consommer en accompagnement avec du poisson ou avec du pain. Un délice de finesse.
Recette 2:
sur une plaque métallique disposée sur la braise, mélanger des gonades de Stichopus en mélange avec des Sepiola sp. ou de Sepia elegans (une petite seiche d'eaux profondes) que l'on conserve complete sauf l'os, faire rissoler le tout avec un peu d'huile épicée, un bout de pain et quel festin!
Les holothuries sechées complètes que l'on doit réhydrater ne me tente pas du tout, car la peau c'est du vrai cuir plein de sclérites (indispensable pour la détermination mais pas pour mon estomac).
Bon appétit car j'ai l'eau à la bouche.
Gwynia
PS Le problème de la p^che des holothuries, c'est qu'il faut utiliser des dragues en eaux profondes et que c'est un milieu fragile.