Du 11 novembre 2006 au 26 mai 2007
Domaine départemental de Montauger - Route départementale n° 153
entre Lisses et Mennecy (91) MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
La mémoire des sables Une découverte paléontologique majeure en Essonne révèle l’existence d’une vie cachée vieille de plus de 30 millions d’années.
Exposition D 260 PARIS LYON Brétigny Lisses C orb eil-E ssonnes Sortie Lisses Mennecy n°9 MENNECY Domaine de Montauger Evry Plan d’accès D 153 N 191 La Ferté Alais Exposition du 12 novembre 2006 au 26 mai 2007
Entrée libre : Ouverture les mercredis, samedis et dimanches
(sauf jours fériés) de 10 h à 17 h jusqu’au 19 mars
et de 10 h à 18 h à partir du 20 mars.
Domaine de Montauger, route départementale n° 153 entres Lisses et Mennecy Informations pratiques :
www.essonne.fr
Visites de groupe sur réservation auprès du Conservatoire départemental des Espaces naturels sensibles : Téléphone :
01 60 91 97 34 courriel : espaces-naturels-sensibles@cg91.fr
Des archives vieilles de 30 millions d’années. Au cours du mois de juin 2000, une équipe de paléontologistes essonniens, met à jour à Vayres-sur-Essonne un des plus riches gisements de vertébrés fossiles jamais découvert en Île de-France.
Une richesse exceptionnelle. Les sables, témoins de la dernière incursion marine dans le bassin parisien, vont livrer des milliers de fossiles d animaux, marins comme le montre l abondance de dents de poissons mais aussi continentaux avec des restes d oiseaux, de reptiles et de mammifères terrestres. Une telle diversité de la vie passée était méconnue jusqu à ce jour dans la région.
Reflet d’une biodiversité disparue Pièce par pièce, leur étude nous éclaire sur la richesse de la faune et nous révèle les étonnants paysages qui existaient ici, à une époque appelée Stampien, bien avant l’Humanité. Cette exceptionnelle richesse nous surprend et nous rend humble car aujourd’hui une telle vie sauvage, aussi féconde et foisonnante, est devenue trop rare sur notre planète.
Valoriser cette découverte L'exposition «La mémoire des sables», proposée par le Conservatoire départemental des Espaces naturels sensibles et réalisée en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, raconte cette passionnante aventure scientifique et présente les trésors paléontologiques provenant des fouilles de sauvetage du gisement paléontologique de Vayres-sur-Essonne.
La Mémoire des sables - 2006. Exposition conçu et réalisée par IN SITU. Commissaire de l’exposition : Philippe VIETTE. Direction scientifique : Didier MERLE, Jean-Paul BAUT. Textes et légendes : Philippe VIETTE. Illustration : Vincent GAVERIAUX. Maquettes : Joël GIRAUD, Renée GIL. Bornes sensorielles : Nathalie KREE. Vidéo : Jean-Paul LEROY. Programmation : Olivier LEROY. Conception et maquette du dépliant : Agence IN SITU. Photographies : Philippe VIETTE - Jean-
Paul BAUT. Impression : Imprimerie départementale CG91.
La paléontologie est une science fondamentale.
Son nom dérive du grec PALEOS, ancien, ONTOS : être, LOGOS : discours. C’est donc le Discours sur les êtres anciens ; c’est à dire la science qui traite de l’évolution de la vie au cours du temps.
Une affaire de spécialiste
Le paléontologiste possède une formation pluridisciplinaire de naturaliste qui lui donne tout à la fois les compétences de géologue et de biologiste. C’est nécessairement un spécialiste, souvent d’un groupe vivant, par exemple les poissons, et d’une période qu’il a choisie,
l’ère Tertiaire par exemple.
Le Bassin parisien est l’archétype du bassin sédimentaire. Il est constitué
d’un empilement de couches alternativement meubles et cohérentes qui se relèvent vers la périphérie.
Au coeur du Bassin de Paris L’Essonne est au coeur du bassin parisien,
un des plus remarquables bassins sédimentaires du monde. Ses paysages actuels sont l’héritage d’une longue histoire géologique dont un des traits les plus marquants fût la présence dans notre région de la dernière mer dans ce bassin : la mer stampienne. C’est
dans ses sédiments, datés d’environ 31 millions d’années, qu’a été mis à jour le gisement fossilifère de Vayres-sur-Essonne.
Les roches datées du Stampien sont largement répandues dans le Bassin
parisien et sont particulièrement bien représentées au sud de l’Ile-de-France avec les Sables et grès de Fontainebleau. Cette formation est très peu fossilifère sauf aux environs d’Etampes où plusieurs gisements ont livré des fossiles principalement de coquillages marins. Jusqu’à présent les découvertes de vertébrés fossiles ont été rares et isolées.
Une rareté : Le gisement de Vayres-sur-Essonne
est une exception. Pour la première fois, des conditions particulières ont
permis la fossilisation et la très bonne conservation d’un grand nombre d’ossements et de dents de vertébrés.
Les requins fossiles frappent l’imagination. Leurs dents abondent à Vayres-sur-Essonne et le nombre d’espèces identifiées est inédit. Une telle variété de sélaciens n’a d’équivalent qu’en un seul endroit du monde actuel : la Grande barrière de corail en Australie ; et celle-ci s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres, ce qui n’était pas le cas de la mer
stampienne.
Une biodiversité disparue : La présence d’un aussi grand nombre
de prédateurs montre l’extraordinaire richesse du milieu marin qui régnait à tous les étages de la chaîne alimentaire. Les fossiles de Vayres ne sont que la «partie visible» de cette biodiversité marine disparue.
Un des aspects les plus attrayants de la paléontologie consiste à reconstituer les animaux, les plantes et les paysages du passé. C’est un exercice difficile et toujours périlleux. Toute reconstitution est fatalement imprécise mais est nécessaire pour nous aider à imaginer ce passé.
Reconstituer le passé : L’étude des fossiles de Vayres-sur-Essonne a permis de préciser une succession d’environnements : le milieu marin, le
milieu côtier et, en pénétrant dans les terres, un arrière-pays
marécageux.